Auteur: Benson George
Format: Import
Éditeur: Mis
Détails: Critique Cette fois-ci, c’est du sérieux : rétrospectivement, il est évident que George Benson (et son team) ont tout fait pour que Give Me The Night soit un énorme succès, confortable dans toutes les chaumières (qu’elles soient strictement jazzy, ou, plus légèrement, de variété). Encore fallait-il triompher, ce que l’histoire démontre naturellement avec éclat. Á cela, plusieurs raisons : le compositeur Rod Temperton (qui offre ici cinq thèmes, dont la chanson-titre, et qui peut aujourd’hui revendiquer le triomphe de « Boogie Nights » avec son propre groupe Heatwave, ou la partition de « Thriller », pour un certain Michael Jackson), est un compositeur particulièrement affûté, et en phase avec le marché visé (grosso modo : la terre entière). Le deuxième atout est la brillance d’une production (confiée à rien moins que Quincy Jones), merveilleusement au service du leader. Le troisième argument reste la belle brochette d’invités luxueux qui, de la chanteuse Patti Austin aux claviéristes Herbie Hancock ou George Duke, en passant par le guitariste Lee Ritenour, enrobe Benson d’un écrin de velours dans un emballage de soie. Et la dernière figure de ce carré d’as est George Benson en personne, chanteur piétinant allégrement les plate-bandes d’un Al Jarreau, et guitariste toujours aussi élégant (même si particulièrement discret, puisque seules deux des mélodies proposées – sur dix plages – sont des instrumentaux). Cet album, vendu par containers entiers, reste la plus probante incursion de l’Américain dans la musique populaire de la fin du XXème siècle. Give Me the Night se classera en tête des charts américains de jazz et de musique noire (en troisième position de la catégorie pop), sublimé par trois singles défrayant les chroniques des pistes de danse des clubs, et des classements de musique noire, ou pop, ou de tout ce que vous voulez ( « Love X Love », « Turn Out the Lamplight », et, naturellement, la chanson-titre). Enfin, ces sessions récolteront pas moins de quatre (4) Grammy Awards, dont celui de meilleure performance masculine de l’année en rhythm and blues, ce qui se passe, effectivement, de commentaires. Christian Larrède – Copyright 2019 Music Story
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