Auteur: Jorja Smith
Genre: URBAIN/SOUL / FUNK / R&B INTERNATIONAL
Éditeur: Because Music
Date de sortie: 01-03-2019
Détails: Critique Depuis la sortie de son premier single « Blue Lights » en janvier 2016, Jorja Smith s’est peu à peu imposée comme l’une des plus belles promesses du R&B britannique, comparée parfois à l’illustre et regrettée Amy Winehouse, que l’intéressée reconnaît comme une influence majeure. En dépit des titres qui ont nourri les classements de ventes ces trois dernières années, la jeune chanteuse (qui a fêté son vingt-et-unième anniversaire quelques jours après la sortie du présent album) a patiemment attendu avant de livrer un premier long-format. Sur les douze morceaux que compte Lost & Found, Jorja Smith distille son originalité qui ne la fait ressembler à aucun artiste de son âge, privilégiant les sonorités naturelles et organiques des instruments aux artifices électroniques et se référant à la soul mâtinée de trip-hop plutôt qu’au R&B très urbain en vogue. Le tempo lent du morceau-titre d’ouverture s’inscrit dans la lignée des précédentes chansons classées au Royaume-Uni, à savoir « Blue Lights » (n°38), « Teenage Fantasy » (n°77) et le dernier en date, « February 3rd » (n°75). À noter que les duos « On My Mind » avec Preditah (n°54) et « Don’t Let Me Down » avec Stormzy (n°34) ne figurent pas dans ce recueil uniquement chanté en solo. En revanche, la ballade « Where Did I Go? », déjà sortie en single en 2016, est présente aux côtés de nouveautés comme « On Your Own », avec sa voix démultipliée façon dub, « The One », sur lequel voguent des cordes orientales, ou « Wandering Romance », qui associe la voix légèrement cassée de Jorja Smith à un style plus urbain. Autre découverte, le rap « Lifeboats (Freestyle) » s’appuie sur un sample de guitare jazz. La chanteuse démontre ainsi une grande souplesse à passer d’un genre à l’autre tout en conservant le caractère intimiste de la production. Elle diversifie les exercices de vocalises sur « Goodbyes » et monte d’un octave dans « Tomorrow », avant de conclure ce bel album suave sur la note très personnelle de « Don’t Watch Me Cry ». Jorja Smith signe l’une des meilleures premières productions de l’année. Loïc Picaud – Copyright 2019 Music Story
Avis
Il n’y a pas encore d’avis.