Septième album studio de Toro y Moi, MAHAL est le voyage le plus audacieux et fascinant réalisé à ce jour par Chaz Bear. Rassemblant le rock psychédélique hirsute des années 60 et 70, et les sons aérés du mod-post-rock des années 90, il emmène ses auditeurs dans une expédition auditive, comme s’ils étaient à bord du jeepney philippin de la pochette de l’album. Depuis la sortie du monument électro pop Causers of This en 2009, ses albums n’ont fait que changer l’idée que l’on pouvait se faire du son de Toro y Moi qui est sans nul doute l’un des musiciens les plus influents de la décennie ayant collaboré avec des artistes comme Tyler, The Creator, Flume, Blood Orange, Flying Lotus ou HAIM. Pourtant, peu de choses dans sa discographie nous avaient préparé aux excursions deep groove de MAHAL. À la seconde où l’album commence, nous sommes immédiatement transportés à la place du passager, bercés par les sons de la jeep, prêts pour le trajet que Chaz et ses acolytes ont concocté pour nous. L’origine de certains des 13 titres de MAHAL peut être retracée aux sons plus explicitement orientés rock qu’on retrouvait sur What For? en 2015, mais l’album a été en grande partie finalisé l’année dernière dans le studio de Chaz à Oakland, avec la participation d’une foule de collaborateurs : Sofie Royer, Ruban Nielson d’Unknown Mortal Orchestra, Alan Palomo de Neon Indian ou encore The Mattson 2. Chaz voulait plus de musiciens sur cet album que sur n’importe quel autre de ses disques, une façon d’avoir un ancrage, une perspective commune au projet. Le résultat est luxuriant et surprenant à chaque tournant, de « The Loop » qui rappelle Sly and the Family Stones, au rock psyché élastique de « Foreplay », en passant par l’étourdissant « Last Year » qui rappelle Mulatu Astatke. Au niveau des textes, l’album se concentre sur les préoccupations générationnelles. Chaz semble étudier les façons dont nous nous connectons à la technologie, aux médias, aux autres, et ce qui a disparu. Les titres comme « Postman » ou « Magazine » nous plongent dans notre relation aux médias, dans ce monde numérique en mutation. Il ne s’agit pas seulement d’introspection, ainsi « Millennium » (feat. the Mattson 2) offre un jam décontracté aux riffs de guitare complexes, qui aborde le fait d’accueillir sereinement ces temps nouveaux même si tout semble sens dessus dessous. Rechercher un sentiment de joie face à l’adversité est ancré dans l’ADN de MAHAL, jusqu’au jeepney de la pochette qui, au sens propre comme au figuré, amène la musique au sein de la communauté.
Mahal
31,19€ TTC
Septième album studio de Toro y Moi, MAHAL est le voyage le plus audacieux et fascinant réalisé à ce jour par Chaz Bear. Rassemblant le rock psychédélique hirsute des années 60 et 70, et les sons aérés du mod-post-rock des années 90, il emmène ses auditeurs dans une expédition auditive, comme s’ils étaient à bord du jeepney philippin de la pochette de l’album. Depuis la sortie du monument électro pop Causers of This en 2009, ses albums n’ont fait que changer l’idée que l’on pouvait se faire du son de Toro y Moi qui est sans nul doute l’un des musiciens les plus influents de la décennie ayant collaboré avec des artistes comme Tyler, The Creator, Flume, Blood Orange, Flying Lotus ou HAIM. Pourtant, peu de choses dans sa discographie nous avaient préparé aux excursions deep groove de MAHAL. À la seconde où l’album commence, nous sommes immédiatement transportés à la place du passager, bercés par les sons de la jeep, prêts pour le trajet que Chaz et ses acolytes ont concocté pour nous. L’origine de certains des 13 titres de MAHAL peut être retracée aux sons plus explicitement orientés rock qu’on retrouvait sur What For? en 2015, mais l’album a été en grande partie finalisé l’année dernière dans le studio de Chaz à Oakland, avec la participation d’une foule de collaborateurs : Sofie Royer, Ruban Nielson d’Unknown Mortal Orchestra, Alan Palomo de Neon Indian ou encore The Mattson 2. Chaz voulait plus de musiciens sur cet album que sur n’importe quel autre de ses disques, une façon d’avoir un ancrage, une perspective commune au projet. Le résultat est luxuriant et surprenant à chaque tournant, de « The Loop » qui rappelle Sly and the Family Stones, au rock psyché élastique de « Foreplay », en passant par l’étourdissant « Last Year » qui rappelle Mulatu Astatke. Au niveau des textes, l’album se concentre sur les préoccupations générationnelles. Chaz semble étudier les façons dont nous nous connectons à la technologie, aux médias, aux autres, et ce qui a disparu. Les titres comme « Postman » ou « Magazine » nous plongent dans notre relation aux médias, dans ce monde numérique en mutation. Il ne s’agit pas seulement d’introspection, ainsi « Millennium » (feat. the Mattson 2) offre un jam décontracté aux riffs de guitare complexes, qui aborde le fait d’accueillir sereinement ces temps nouveaux même si tout semble sens dessus dessous. Rechercher un sentiment de joie face à l’adversité est ancré dans l’ADN de MAHAL, jusqu’au jeepney de la pochette qui, au sens propre comme au figuré, amène la musique au sein de la communauté.
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