Auteur: The Beatles
Marque: Capitol
Format: Coffret
Genre: ROCK/INTERNATIONAL
Date de sortie: 26-05-2017
Détails: Description du produit ‘Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band’ est l’album rock le plus important jamais réalisé par le plus grand groupe rock & roll de tous les temps. Une œuvre dont le concept, le son, la composition, la pochette et la technologie de studio utilisée reste toujours inégalée.’ Rolling Stone Magazine Après leur décision d’arrêter de tourner, les Beatles s’enferment en studio entre décembre 1966 et avril 1967 pour enregistrer l’album qui s’avèrera être leur chef d’œuvre : Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band. Sortie le 1er juin 1967, c’est une véritable bombe qui va transformer la manière d’enregistrer. La façon de percevoir un album Rock est bouleversée par Sgt. Pepper. Le 1er juin 2017 est le 50ème anniversaire de la sortie de cet album mythique. A cette occasion l’album a été entièrement remixé par Giles Martin. C’est la première fois qu’un album des Beatles est remixé, et c’est aussi la première fois qu’un album des Beatles fait l’objet d’une réédition en multi-formats. Contenu de l’édition Super Deluxe : CD 1: Sgt. Pepper Remix 2017 CD 2: Complete Outtakes / Versions alternatives dans l’ordre dans lesquels les titres ont été enregistrés (Inclus Strawberry Fields Forever et Penny Lane) CD 3: Complete Outtakes / Versions alternatives dans l’ordre dans lesquels les titres ont été enregistrés (Inclus Strawberry Fields Forever et Penny Lane) CD 4: Album en mix mono DVD : Making Of Sgt. Pepper (documentaire de 1997 uniquement diffusé en Angleterre). Mix 5.1 de l’album Blu-Ray Video : Making Of Sgt. Pepper (documentaire de 1997 uniquement diffusé en Angleterre). Mix 5.1 de l’album Critique L’une des versions officielles quant à l’origine du titre de cette œuvre magistrale veut que le Sergent Poivre doive son nom à un jeu de mots entre Paul McCartney et Mal Evans, parti de salt and pepper (sel et poivre). Le concept de la fanfare relèverait lui, d’un désir d’offrir au groupe un alter ego qui l’aiderait à marquer le début d’une nouvelle ère. Enfin, les cœurs solitaires traduiraient la crainte de n’être pas suivis dans leur nouvelle direction musicale. Le reste fait partie de la légende… Difficile de trouver album plus culte. Une pochette aux allures de paquet cadeau, des compositions toujours plus recherchées qui atteignent des sommets de psychédélisme, Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band, c’est tout cela à la fois. Et si son classement parmi les albums conceptuels reste discutable, il n’en demeure pas moins une œuvre majeure dans l’histoire du groupe et de la musique en général car il met tout le monde d’accord : il y aura désormais un avant et un après Sgt. Pepper’s. Commençons par sa pochette légendaire. Conçue par Peter Blake, elle représente les Beatles devant une véritable mosaïque de visages célèbres parmi lesquels Marilyn Monroe, Laurel & Hardy, Bob Dylan ou encore Stuart Sutcliffe. À leurs côtés, leurs statues de cire comme pour marquer plus nettement le passage à autre chose. Photographié par Michael Cooper, le groupe reconverti en fanfare pose en costumes colorés avec les instruments de rigueur, qui une trompette, une clarinette, une flûte ou un tuba. Avant-gardiste jusque dans le moindre détail, elle contient les paroles des chansons et lance avant l’heure les débuts du merchandising en proposant une effigie cartonné du Sergeant Pepper avec ses accessoires. Et si la main au-dessus de la tête de Paul et le fait qu’il soit de dos au verso de la pochette ont servi plus tard d’indices supplémentaires pour alimenter les rumeurs de sa mort, elle est encore à ce jour un modèle du genre. Musicalement, cet album est la digne suite de ses prédécesseurs. Quel album pouvaient-ils sortir après Revolver sinon Sgt. Pepper ? À sa sortie, il propulse définitivement le groupe au firmament. Les fans sont rassurés, les critiques sans voix et la concurrence admirative. Le soir même, alors que les Beatles parcourent les clubs pour célébrer l’événement, ils en ont la preuve lorsqu’ils entrent dans un pub pendant le set de Jimi Hendrix qui improvise aussitôt une reprise de la chanson-titre sous leurs yeux ébahis. Respect mutuel entre grands de ce monde… Vite estampillé concept-album, Sgt Pepper n’en est pas un au même titre que le sera Dark Side of the Moon de Pink Floyd six ans plus tard, c’est-à-dire un album dont chaque titre s’enchaîne comme les différents épisodes d’une histoire. Mais il est vrai que la transition parfaite entre les deux premiers morceaux et la reprise de la chanson d’ouverture avant de baisser le rideau suffisent à donner à tout le disque la cohérence nécessaire. Sans compter que l’alternance de rythmes soutenus et plus lents donne réellement à l’auditeur l’impression d’assister à une représentation de cirque ou d’écouter une sorte de symphonie moderne. Visite guidée d’un chef d’œuvre. « Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band » qui ouvre l’album donne le ton. La foule s’installe dans quelques derniers chuchotements et l’orchestre commence à jouer. Sur un tempo de fanfare, Paul McCartney endosse le rôle de Monsieur Loyal et présente le programme des réjouissances qui seront nombreuses. Sans plus attendre, il annonce « the one and only Billy Shears » qui n’est autre que Ringo qui enchaîne avec « With A Little Help from My Friends » composée spécialement pour lui par John et Paul, l’un des titres qu’ils lui ont écrit et dont ils sont le plus particulièrement fiers. Sa mélodie inoubliable et ses chœurs construits comme un dialogue vont même séduire le jeune Joe Cocker et feront décoller sa carrière. Arrive ensuite le controversé « Lucy in the Sky With Diamonds » interdit par la BBC pour cause d’initiales jugées trop subversives. Mais au-delà des hasards de la linguistique, cette chanson aux accents lennoniens mérite qu’on s’y attarde ne serait-ce que pour son refrain aux chœurs impeccables et sa ligne de basse incontournable. Peu importe qu’elle doive son titre à un dessin du jeune Julian Lennon comme l’ont toujours prétendu les Beatles, ou non. « Getting Better », du McCartney pur jus, pose les bases de leur future plongée dans la méditation et livre un message qu’on peut traduire ainsi : lorsque ça ne peut pas être pire, ça ne peut être que meilleur. « Fixing a Hole », McCartney toujours, fait partie de ces chansons où les Beatles usent et abusent du double sens. Ils aimaient à glisser ici et là des références à la drogues à l’attention de leur bande d’initiés ; l’âme vagabonde de la chanson n’a peut-être rien d’innocent. Chacun est libre d’y voir ce qu’il veut dans la plus pure tradition des années 1960. « She’s Leaving Home » et sa délicate introduction à la harpe est un exercice de style brillamment exécuté par John et Paul autour d’un fait réel lu dans le journal à propos d’une jeune fugueuse qui fuit l’autorité parentale. Assez joué avec la corde sentimentale, John revient dans un carrousel de sonorités avec « Being for the Benefit of Mr Kite » dont les paroles lui ont été inspirées par une affiche annonçant un cirque ambulant. L’utilisation de bandes passées à l’envers ou découpées et recollées au hasard ainsi que son habile alternance de rythmes binaire et ternaire font de ce titre une véritable fête et contribuent indiscutablement à l’ambiance générale. Si ses compositions les plus récentes trahissaient son profond attachement à tout ce qui concerne la culture indienne, George Harrison bascule littéralement dans le mystique. Son « Within You Without You » ouvre la face B de la version vinyle dans une ambiance bongos et dihuba (instrument indien à mi-chemin du violon et du sitar). Avec « When I’m Sixty Four », Paul remet au goût du moment un titre qu’ils jouaient déjà à l’époque du Cavern Club. La clarinette aidant, son tempo très années 1920 lui donne au sein des festivités la place du bon vieux numéro que tout le monde connaît par cœur mais dont personne ne peut se passer. « Lovely Rita » s’adresserait à une certaine Meta Davies qui a verbalisé McCartney au printemps 1967 et à qui le prévenant bassiste aurait demandé l’autorisation de tourner le malencontreux incident en chanson. Là encore, quelques soient les conditions qui l’ont vu naître, ce titre d’une efficacité sans bavure et au rythme enlevé prend toute sa dimension grâce à la dextérité de George Martin au piano bastringue. « Good Morning, Good Morning », c’est une journée de plus qui commence avec une publicité tonitruante pour une marque de corn flakes dans la vie d’un John désabusé qui s’ennuie ferme dans son rôle de mari et père de famille. Un titre positif sur une chanson au texte sombre qui donne le champ libre à Lennon pour faire preuve de toute l’ironie dont il est capable. Puis vient le moment de se quitter : la fanfare revient dire au revoir et exprimer sa gratitude au public le temps d’une courte reprise du morceau d’ouverture. Mais comme tout spectacle digne de ce nom comporte son rappel, Lennon secondé d’un McCartney aussi éclairé qu’inspiré livre « A Day in the Life ». Véritable bouquet final à la hauteur du feu d’artifice Sgt. Pepper’s, cette chanson est une brillante articulation de plusieurs séquences bien distinctes et initialement indépendantes les unes des autres. Et si John raconte avoir basé les paroles sur la page faits divers du Daily Mail, son enregistrement nécessite trois semaines. John s’accompagne à la guitare et George Martin assure l’harmonium dans une première partie au fort accent de jolie ballade. Survient une première envolée symphonique pour laquelle Paul donne une simple consigne aux quarante-deux musiciens présents : jouer successivement chaque note que leur permet leur instrument dans une gigantesque gamme ascendante. En professionnel du métier, George Martin n’a évidemment pas pu s’empêcher d’établir quelques lignes directrices mais l’effet n’en demeure pas moins saisissant. Si saisissant que certains y verront une ressemblance frappante avec les effets reconnus d’une prise d’acide, la suite de la chanson les conforte encore dans leur position. La sonnerie d’un réveil puis Paul qui, au saut du lit, raconte sur un rythme saccadé qui illustre son retard, qu’il boit un café, prend son chapeau, monte dans le bus, allume une cigarette et plonge dans un rêve… Nouveau clin d’œil en guise de transition pour marquer le retour de John dont la partie est agrémentée d’un zeste de percussions. Enfin, sur un « I’d love to turn you on…» teinté à la fois de sexe, de drogue et de rock’n’roll, l’orchestre reprend pour vingt-quatre mesures d’apothéose qui s’achèvent sur un accord de la joué sur deux pianos à quatre mains par John, Paul, Ringo et George Martin et qui fait durer le plaisir pendant quarante-deux secondes. Détail anecdotique : un matériel hi-fi correct permet à l’auditeur d’entendre Mal Evans compter les premières mesures. Avec cet album, les Beatles sont au sommet de leur art et semblent hors d’atteinte pour la concurrence. La légende raconte même que sa sortie plonge Brian Wilson, le leader perturbé des Beach Boys, dans une profonde dépression et qu’il reste cloîtré chez-lui des semaines durant à l’écouter en boucle. Une chose est sûre, Sgt. Pepper’s est probablement l’album que de nombreux fans emmèneraient sur une île déserte et indiscutablement celui qu’il faut posséder. À écouter n’importe quand, partout, tout le temps : « We hope you have enjoyed the show » (nous espérons que vous avez apprécié le spectacle), disaient-ils. Stephen Des Aulnois – Copyright 2019 Music Story
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